Description
Pour que la terre produise, il fallait la besogner. Dans les années 1950 trois familles, riches de terres, d’argent, de projets, de savoir ancestral et de nombreuses rancunes, ne vivaient, malgré les colères retenues, qu’avec ce seul désir, le besoin de posséder encore. Seulement, cette soif de possession ne pouvait se concrétiser que par le travail. Chacun d’eux avait été bercé par les mêmes phrases : Celui qui ne fait rien n’a rien ; on ne récolte que ce que l’on a planté ; avoir c’est pouvoir. Des épousailles ne pouvaient être qu’une affaire de gros sous. L’envie faisant force, pour faire mieux que l’autre et valoriser leur patrimoine, chacun des héritiers entraînait les siens dans un tourbillon de travaux pénibles, d’amour de la terre, des biens durement acquis, de respect et aussi de vengeance, de jalousie et d’envie. Le soir venu, chacun évoquait ses haines, derrière les volets clos et, dès le lever du jour, jetait de nouveau son regard rageur sur l’ennemi contigu qui se trouvait dans sa ligne de mire et n’hésitait pas à marmonner quelques incantations en patois, pour le maudire. – C’est le Rot-Hahn ! murmura le vieux fermier d’une voix tremblante. Moi, je vous l’affirme, c’est le Rot-Hahn ! La malédiction pèse sur nous et l’oiseau de feu cherche vengeance. Aussi, lorsque l’amour jetait ses flammes.
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