Description
Aucun terme autre que « poète maudit » ne saurait mieux qualifier Jacques Prevel (1915-1951), héritier de Rutebeuf, Villon, Baudelaire et Corbière.
Comme eux, il a connu une existence chaotique, faite d’errance, de pauvreté et de maladie. Sa vie fut une folle recherche d’un absolu qu’il a tenté d’atteindre par l’écriture. Consumé par un feu intérieur et rongé par une tuberculose pulmonaire, il s’est éteint à trente-six ans, usé prématurément par les exigences qu’imposait une telle recherche.
Tout au long de cette biographie superbement documentée, nous vivons les efforts désespérés que Prevel, jeune normand monté à Paris, a déployés pour se faire connaître, comme les déceptions multiples qui ont accompagné cette âpre et vaine recherche de la notoriété.
Nous découvrons un homme partagé jusqu’à la torture entre deux femmes aimées chacune à sa manière, le témoin effacé mais omniprésent de la bohème littéraire et artistique de Montparnasse et Saint-Germain-des-Prés, figure de l’ombre pendant l’Occupation, puis dans l’immédiat après-guerre.
Nous faisons la connaissance de celui qui fut familier d’Arthur Adamov et d’Antonin Artaud ; un Artaud finissant dont Prevel s’est voulu le disciple jusqu’à lui procurer de la drogue.
Etre vulnérable et attachant, poète injustement méconnu, Jacques Prevel a laissé trois recueils de poèmes d’une écriture profondément personnelle et un journal dont la plus grande partie n’est pas publiée. C’est ce dernier qui sert de fil conducteur à cette biographie.
Certains considèrent d’ores et déjà Prevel comme un poète majeur du vingtième siècle.
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